Méthodes de travail collaboratif

DESIGN

Le design est une activité de création souvent à vocation industrielle ou commerciale, pouvant s’orienter vers les milieux sociaux, politiques, scientifiques et environnementaux.

Le but premier du design est d’inventer, d’améliorer ou de faciliter l’usage ou le processus d’un élément ayant à interagir avec un produit ou un service matériel ou virtuel.

Un des rôles du design est de répondre à des besoins, de résoudre des problèmes, de proposer des solutions nouvelles ou d’explorer des possibilités pour améliorer la qualité de vie des êtres humains [...].

La pluridisciplinarité est au cœur du travail du designer, dont la culture se nourrit aussi bien des arts, des techniques, des sciences humaines ou des sciences de la nature.

Design thinking

Les origines du design thinking remontent aux années 1960-1970 avec les travaux d’une première génération de chercheurs qui ont tenté de comprendre et de décrire l’activité des designers, élaborant ainsi un nouveau champ de recherche : la recherche en design.
[Herbert Simon] décrit le design comme un mode de pensée (« a way of thinking »), se démarquant de ceux pour qui le design consiste avant tout à donner forme aux objets physiques. Selon lui, le travail des designers est d’abord un travail abstrait, une activité qui permet de résoudre des problèmes épineux (« wiked problems »)
En 1992, dans un article intitulé « Wicked Problems in Design Thinking » (« Problèmes épineux et design thinking »), Richard Buchanan présente le design thinking comme un concept qui peut s’appliquer dans tous les domaines, tangibles ou intangibles. Il définit quatre grands champs d’intervention du designer : la communication visuelle, les objets matériels, les activités et services organisationnels, les systèmes complexes ou environnementaux.
À partir des années 2000, le design thinking se diffuse à grande échelle, d’abord aux États-Unis puis en Europe, dans le monde des affaires mais aussi de l’éducation et de l’innovation sociale.
Le design thinking est une méthode d’innovation qui, à la différence d’autres approches plus techno-centrées, a pour caractéristique d’être centrée sur l’humain. On passe d’une réflexion centrée sur l’objet, et ses fonctions associées, à une réflexion centrée sur l’expérience, prenant en compte l’écosystème au sein duquel l’objet évolue. Cet élargissement constitue à la fois l’élément perturbateur et le facteur différenciant de la démarche. Le caractère très séquencé du design thinking est un autre trait marquant. Un projet se construit à travers plusieurs phases, chacune correspondant à un objectif, des résultats et des schémas cognitifs propres

PROCESSUS < ÉTAT D'ESPRIT

La plupart des spécialistes s’accordent à dire que le design thinking ne saurait se réduire à un processus balisé. Plus qu’une méthode, c’est un état d’espritmindset ») qui se caractérise par un ensemble de grands principes, d’attitudes et de valeurs.

Le premier de ces principes consiste à prendre le temps de trouver les bonnes questions.

Contrairement aux ingénieurs et aux marketeurs, formés à trouver des solutions rapidement, les designers cherchent avant tout à trouver le vrai problème à résoudre, pour ensuite y répondre. Pour y parvenir, il faut élargir au maximum le champ des solutions possibles pour ensuite les sélectionner et les affiner, en procédant par itération. Dans la droite lignée de ce qu’on enseigne dans les écoles de design, le design thinking commence par un travail de déconstruction de la question de départ.

5 QUALITÉS UTILES POUR LE DESIGN THINKING

EMPATHIE

Capacité de se mettre à la place d’autrui, de penser le monde en adoptant le point de vue d'autrui

PENSÉE INTÉGRATIVE

Capacité à voir l’ensemble des traits saillants d’un problème donné et de créer des solutions nouvelles qui les surpassent

ESPRIT D'EXPÉRIMENTATION

Capacité à explorer des contraintes d’une façon créative qui ouvre de nouvelles directions

OPTIMISME

Capacité à voir les problèmes et les contraintes comme des opportunités

COLLABORATION

Capacité de travailler en équipe, avec des experts venus d’autres disciplines
Si on disait oui ?
Ouvrir ses horizons, accepter les idées incongrues et qui sortent du cadre, se poser la question « et si ? »
Pour être créatif, il faut créer
L'inspiration seule ne sert à rien ; il faut faire, concrétiser ses idées et travailler. 
Les imperfections sont sources d'améliorations
Si on cherche la perfection du premier coup, on ne parvient généralement à rien. Il faut accepter le good enough, et être ouvert au perfectionnement.
Les commentaires ne sont jamais personnels
Il faut régulièrement demander des avis, du feedback à des personnes de confiance et d'horizons variés. Accepter les critiques et les commentaires comme des sources d'amélioration de votre travail, non pas comme une remise en cause de vos compétences.
La création... pour les bonnes raisons
Ne pas placer l'argent avant les idées. Les bonnes motivations sont sources de bonnes idées.
PRESUMABLY, THE PROCESS OF CREATIVITY, whatever it is, is essentially the same in all its branches and varieties, so that the evolution of a new art form, a new gadget, a new scientific principle, all involve common factors. 

[...] the person who is most likely to get new ideas is a person of good background in the field of interest and one who is unconventional in his habits. (To be a crackpot is not, however, enough in itself.)
My feeling is that as far as creativity is concerned, isolation is required. The creative person is, in any case, continually working at it. His mind is shuffling his information at all times, even when he is not conscious of it.
The presence of others can only inhibit this process, since creation is embarrassing. For every new good idea you have, there are a hundred, ten thousand foolish ones, which you naturally do not care to display.
Nevertheless, a meeting of such people may be desirable for reasons other than the act of creation itself. No two people exactly duplicate each other’s mental stores of items.
The optimum number of the group would probably not be very high. I should that no more than five would be wanted. A larger group might have a larger total supply of information, but there would be the tension of waiting to speak, which can be very frustrating.
I do not think that cerebration sessions can be left unguided. There must be someone in charge who plays a role equivalent to that of a psychoanalyst. A psychoanalyst, as I understand it, by asking the right questions (and except for that interfering as little as possible), gets the patient himself to discuss his past fife in such a way as to elicit new understanding of it in his own eyes.